L’euphorie, prudente, consécutive à une reprise de l’économie après une période de crise cède de nouveau tout doucement sa place à un pessimisme … modéré. Les prix du pétrole crèvent les plafonds entraînant un effet de retardement de la croissance de l’économie mondiale. Comment cela se fait-il ? Les processus de démocratisation en Afrique et au Moyen-Orient, dont nous ne pouvons que nous réjouir en tant que syndicalistes, produisent malheureusement un effet pervers accentué par les spéculateurs. Comme on craint que les troubles s’étendent aux pays possédant de grandes réserves de pétrole, ces rois du profit à court terme achètent du pétrole maintenant, ce qui provoque une diminution des quantités disponibles et entraîne une augmentation des prix plus importante de telle sorte qu’ils peuvent obtenir des bénéfices encore plus élevés lors de la vente en fin de parcours. Mais, entretemps, c’est notre portefeuille qui s’en ressent lors du passage à la pompe. Notre quotidien et notre économie dépendent donc énormément de facteurs externes.
Pourtant, en tant que syndicat, nous pouvons et nous devons tenter d’influer sur certains de ces facteurs. Il y a ainsi une pression énorme sur l’indexation automatique, surtout depuis qu’Angela Merkel affirme, sans s’en cacher, qu’il faut faire des économies sur les acquis sociaux dans toute l’Europe sur base du modèle allemand et ce, en compensation du fonds d’aide dont l’Allemagne est le principal bailleur. L’index doit également trinquer. Il n’est – heureusement- plus question de la suppression de l’indexation automatique des salaires dans les nouvelles propositions de projet du Président du Conseil Européen, M. H.Van Rompuy, ni dans celles du Président de la Commission Européenne, M.J-M. Barroso. Il était même étrange de lire que, selon le commissaire européen aux Affaires Economiques et Monétaires, M. O. Rehn (Finlandaid et libéral), notre système « intelligemment conçu » différait considérablement des systèmes d’indexation démodés qui sont néfastes à la concurrence. Nous pouvons fièrement affirmer que la CSC s’est élevée en défenderesse de la cause de l’index pendant les discussions relatives à l’AIP qui ont débouché sur la garantie du maintien de l’index. Les autres syndicats ont raté cette opportunité avec pour conséquence que le mécanisme de l’index est aujourd’hui une compétence politique.La vigilance reste donc certainement de mise. Nous allons devoir continuer à argumenter pour démontrer que notre système est le meilleur garant pour la conservation de nos conditions de vie et de notre pouvoir d’achat ! Qu’on se le dise !!!
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