Chaque soir, j’essaie de me ressaisir en allumant la télévision. Chaque soir, je veux regarder le journal télévisé, mais une peur étrange me saisit. Je tente de la refouler, mais je crains de souffrir d’une phobie des crises. La dénomination ne figurant pas encore dans le ‘Robert’, je tâche de lui attribuer une définition: une peur causée par une probabilité imminente que vous êtes sur le point d’entendre ou de lire un mot commençant par ‘crise’. Faisons un peu le point: tout débuta par une crise du crédit, qui se transforma en une crise financière pour finalement aboutir à une crise économique. Durant deux ans, nous avons été submergés par ces termes et juste au moment où nous sommes en train de remonter la pente, voilà la crise de la dette en Grèce qui frappe à notre porte comme un ‘deus ex machina’. Une crise qui nous force à regarder la réalité en face, qui nous prévient qu’un pays n’est plus maître de la concertation sociale qui a lieu au sein de ses frontières. Ce furent en effet les créditeurs étrangers qui ont imposé de lourdes conditions à la Grèce. Des acquis sociaux y furent supprimés sans discussions préalables. Est-ce le début d’une crise sociale européenne ? Certains pays se situent déjà dans la salle d’attente. Le Portugal et l’Espagne font tout pour échapper à une crise des obligations. Et la Belgique ? La Belgique accumule les crises, mais sur un tout autre terrain: une crise institutionnelle, une crise de gouvernement, une crise de régime et une crise électorale suivra probablement au mois de juin à cause d’un arrêt de la Cour constitutionnelle datant de 2003 considérant la circonscription électorale de ‘BHV’ comme inconstitutionnelle. Nous pouvons uniquement espérer que les politiciens sortiront très rapidement de l’impasse actuelle, afin qu’ils soient le plus vite possible en mesure de relever tous les défis sociaux et économiques. Peut-être qu’une plus grande crise belge pourra être évitée. Tant de crises différentes dans ce bref édito … J’espère ne pas vous avoir transmis ma phobie des crises. Et dire que nous n’avons même pas abordé la crise du climat.
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Crise de nerf ???
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