mardi 29 novembre 2011

Utilisation de ce blog

Le blog sera principalement utilisé pour la communication sur des congrès à l'étranger ea. L'editorial n'est plus publié comme le Transcom Info est intégralement consultable sur:


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mercredi 13 avril 2011

Edito Transcom Info d’avril 2011: L’Europe: le meilleur des mondes ?



Au cours de ces dernières semaines, j’ai resongé plusieurs fois à un livre que j’ai lu l’été passé. Dans ‘Parmi les perdants du meilleur des mondes’, l’allemand Günther Wallraff se fait successivement passer pour un migrant noir et un sans-abri. En outre, il se déguise et va travailler dans un centre d’appel et auprès d’une boulangerie industrielle. Il s’informe aussi parmi des personnes directement concernées à propos du sort des membres du personnel de plusieurs grands restaurants, de ‘Starbucks’ et des chemins de fer allemands, pour conclure par un chapitre sur l’interdiction ou la neutralisation de conseils d’entreprise et de syndicats dans différentes entreprises. Un livre ne recherchant pas des situations extrêmes, mais visant à confronter le lecteur à des faits choquants se déroulant dans des circonstances – soi-disant – normales. Wallraff a écrit ce livre par frustration, parce que, contrairement à ses espérances nourries au début de sa carrière, le monde n’est absolument pas devenu plus humain ou plus équitable. Le message du livre est que nous nous vantons de vivre dans le meilleur des mondes, tandis que de plus en plus de gens se retrouvent en bas de l’échelle sociale. Le non-respect des salaires minimums, davantage de travailleurs pauvres et d’intérimaires, les économies faites dans le secteur public, l’âge de la pension relevé, la modération des salaires, … Ceci sont des mesures hallucinantes que Merkel veut transférer du livre de Wallraff vers l’Europe. A tout cela, notre réponse est très claire : NON. Nous n’avons pas mené notre lutte sociale durant 125 ans pour voir se dégrader l’ensemble de nos acquis. Les très bon chiffres présentés sur base de ce modèle allemand, glorifié par nos employeurs et par certains partis politiques, ne reposent que sur une énorme exportation. L’avantage concurrentiel des entrepreneurs allemands a uniquement été obtenu en modérant les salaires. La conséquence est que les pays atteints ont été cotés, voire montrés du doigt, par l’Allemagne. En regardant plus loin et en voyant clair dans ce jeu, l’on remarque que les chiffres du marché intérieur allemand sont nettement moins bons, que la demande des consommateurs est stagnante et qu’il y a une croissance d’inégalité et de pauvreté. Et c’est là que nous sommes pleinement confrontés à ce meilleur des mondes décrit par Wallraff dans son livre. 

mardi 29 mars 2011

Edito Transcom Info Mars 2011 : Luttons pour l’indexation automatique des salaires !

L’euphorie, prudente, consécutive à une reprise de l’économie après une période de crise cède de nouveau tout doucement sa place à un pessimisme … modéré. Les prix du pétrole crèvent les plafonds entraînant un effet de retardement de la croissance de l’économie mondiale. Comment cela se fait-il ? Les processus de démocratisation en Afrique et au Moyen-Orient, dont nous ne pouvons que nous réjouir en tant que syndicalistes, produisent malheureusement un effet pervers accentué par les spéculateurs. Comme on craint que les troubles s’étendent aux pays possédant de grandes réserves de pétrole, ces rois du profit à court terme achètent du pétrole maintenant, ce qui provoque une diminution des quantités disponibles et entraîne une augmentation des prix plus importante de telle sorte qu’ils peuvent obtenir des bénéfices encore plus élevés lors de la vente en fin de parcours. Mais, entretemps, c’est notre portefeuille qui s’en ressent lors du passage à la pompe. Notre quotidien et notre économie dépendent donc énormément de facteurs externes.
Pourtant, en tant que syndicat, nous pouvons et nous devons tenter d’influer sur certains de ces facteurs. Il y a ainsi une pression énorme sur l’indexation automatique, surtout depuis qu’Angela Merkel affirme, sans s’en cacher, qu’il faut faire des économies sur les acquis sociaux dans toute l’Europe sur base du modèle allemand et ce, en compensation du fonds d’aide dont l’Allemagne est le principal bailleur. L’index doit également trinquer. Il n’est – heureusement- plus question de la suppression de l’indexation automatique des salaires dans les nouvelles propositions de projet du Président du Conseil Européen, M. H.Van Rompuy, ni dans celles du Président de la Commission Européenne, M.J-M. Barroso. Il était même étrange de lire que, selon le commissaire européen aux Affaires Economiques et Monétaires, M. O. Rehn (Finlandaid et libéral), notre système « intelligemment conçu » différait considérablement des systèmes d’indexation démodés qui sont néfastes à la concurrence. Nous pouvons fièrement affirmer que la CSC s’est élevée en défenderesse de la cause de l’index pendant les discussions relatives à l’AIP qui ont débouché sur la garantie du maintien de l’index. Les autres syndicats ont raté cette opportunité avec pour conséquence que le mécanisme de l’index est aujourd’hui une compétence politique.La vigilance reste donc certainement de mise. Nous allons devoir continuer à argumenter pour démontrer que notre système est le meilleur garant pour la conservation de nos conditions de vie et de notre pouvoir d’achat ! Qu’on se le dise !!!

mardi 15 février 2011

Edito Transcom Info février 2011 : N’est-il vraiment plus possible de faire des compromis ?

Plus la crise politique se prolonge, plus de voix s’élèvent pour dire que les limites du modèle de concertation belge ont été atteintes. L’accord conclu entre les partenaires sociaux au niveau de l’AIP s’annonçait pourtant bien. Ceci démontra qu’il n’était pas impossible de consentir à un compromis. Deux semaines plus tard, ce fut la douche froide: la FGTB et la CGSLB décidèrent de briser l’accord. Actuellement, l’on se demande si le modèle de concertation sociale touche à sa fin. Durant plusieurs mois, il a été négocié pour arriver à un accord équilibré. Il est alors incompréhensible que ceux qui le soumettent à leurs instances par la suite ne le défendent pas vis-à-vis de leur base. La CSC savait que cet accord comportait des points positifs et négatifs, se réalisait que le maximum avait été atteint et était consciente que celui-ci risquait d’être désapprouvé. Nous avons donc assumé nos responsabilités de manière conséquente. Du côté des travailleurs, nous sommes malheureusement les seuls à agir de cette façon et, apparemment, le seul syndicat à se rendre compte que nous ne pouvons pas ignorer la réalité économique et politique et qu’un compromis va toujours de pair avec des concessions. Il en ressort qu’une des victoires majeures, à savoir le maintien de l’indexation, n’est pas considérée de la sorte, mais plutôt comme un droit acquis depuis longtemps. Les idées de Merkel et Sarkozy, qui souhaitent imposer la suppression de l’indexation des salaires à toute l’Europe, ont prouvé que ceci n’est pas le cas. Il est d’ailleurs illusoire de penser que les grèves annoncées dans les différentes entreprises et la journée d’action nationale passeront inaperçues à l’étranger. Voici l’énième exemple qu’un nuage d’immobilisme surplombe notre pays. Il ne peut, en tout cas, pas nous être reproché de ne pas avoir pris de risques. La CSC-Transcom a également approuvé l’accord à la majorité des deux tiers et ce en dépit du mécontentement sur le plan des mesures de pouvoir d’achat perçues comme étant trop minimes dans l’AIP.

mercredi 12 janvier 2011

Edito Transcom Info de janvier 2011: Une lettre de nouvel an plein d’espoir

Chaque année, une multitude de voeux pleins de positivité et d’espoir sont échangés à l’occasion du nouvel an. Pour 2011, la CSC-Transcom désire également souhaiter tout ce qui a de mieux à ses affiliés et à ses militants, tant au niveau professionnel que privé. Nous espérons que cette année apportera de vrais changements sur le plan socio-économique, car avouons-le … même avec le couteau sur la gorge, nos politiciens n’osent pas faire les démarches nécessaires. La conférence sur le climat à Cancún a peut-être abouti à un accord, mais nous sommes encore fort éloignés d’un pacte ambitieux offrant des perspectives pour endiguer le réchauffement de la terre. La crise financière a été étouffée avec de l’argent du gouvernement, mais cette injection de capitaux a également accru l’endettement national, suite à quoi dans les années à venir, des économies devront être faites au niveau de la santé publique, des pensions, de l’enseignement et de l’infrastructure. En outre, il sera moins investi dans le domaine de la culture, dans la création d’emplois durables et de qualité et dans la lutte contre la pauvreté. En ce qui concerne les institutions financières, c’est le retour au ‘business as usual’, étant donné que les politiciens ont omis d’obliger les banques à assumer leurs responsabilités d’une manière ou d’une autre. Nous nous attristons à nouveau de devoir constater que tout le capital est absorbé par les classes aisées et qu’il ne reste rien pour les autres. En plus, il nous est communiqué que les négociations visant à former un gouvernement sont dans une impasse à  défaut d’un compromis et d’un accord interprofessionnel qui aurait dû être conclu par les partenaires sociaux avant Noël, mais qui s’avéra trop difficile, voire impossible. Espérons que cette année, il sera davantage agi en fonction de l’intérêt public et non pas en nom propre, ceci afin de pouvoir assurer une période de prospérité propice à chacun. En tant que syndicat, nous continuons en effet à lutter et à tirer la sonnette d’alarme, mais c’est à nos dirigeants à mener une politique orientée sur du travail décent, à répartir les richesses et à veiller à ce que notre planète ne s’épuise pas.