Nous ne pouvons nous défaire de l’impression. Les syndicats sont de plus en plus critiqués dans les médias. Des journaux de qualité estiment qu’il n’importe, pour ainsi dire, plus d’adopter une attitude critique ou de dévoiler la vérité. En manipulant l’opinion publique, ceux-ci sont davantage attirés par le sensationnalisme et ne cessent de communiquer ce qui leur est glissé à l’oreille par la patronat. Songeons, par exemple, au dossier lié aux harcèlements au sein de l’entreprise ‘Mactac’. La CSC a tout fait pour faire publier une analyse tranchée dans les journaux, mais ne fut pas écoutée. Il en va de même pour les discussions au niveau de l’AIP, où il nous est communiqué qu’aucune marge n’est possible pour une augmentation salariale en raison de la hausse du handicap salarial vis-à-vis des pays voisins, qu’il nous faut prendre exemple aux chiffres de croissance économiques en Allemagne et qu’une modération des salaires s’impose. Nous lisons cependant beaucoup moins que le chiffrage du handicap salarial ne tient pas compte des subventions des coûts salariaux, ce qui réduirait le résultat de 3,9% à 1%. En outre, nous ne lisons pratiquement pas que les chiffres de l’emploi en Belgique sont meilleurs que dans nos trois pays voisins ou que les travailleurs en Allemagne ne connaissent pas de salaires minimums, suite à quoi des salaires à l’heure de 2,50 EUR ne sont pas exceptionnels et la classe des ‘working poor’ (à savoir des gens qui travaillent, mais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté) ne cesse de croître. Dans les médias, il fut toutefois beaucoup question du conflit auprès du transporteur de fonds ‘Brink’s’, ce qui donna l’occasion à la CSC de préciser son point de vue à propos de l’unification du statut des travailleurs et d’en démontrer la nécessité. L’entreprise souhaitait, en effet, changer les contrats des employés en contrats d’ouvriers pour diminuer le montant des indemnités de licenciement dans le cadre des restructurations planifiées. Pour ce qui est des discussions relatives à l’AIP, nous voulons entreprendre les premières démarches visant à atteindre le statut unique, car la différence entre les deux statuts est complètement dépassée. De plus, la Belgique est pratiquement le seul pays à appliquer ce double modèle. Il serait donc également opportun que les employeurs fassent une comparaison avec nos pays voisins au niveau de ce dossier.
mercredi 22 décembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
Edito Transcom Info de novembre 2010: Appel aux politiciens pour exclure une croissance de l’inégalité
Le mois passé, la CSC a organisé un Congrès durant lequel l’avenir a été examiné, non pas par intérêt personnel mais de façon constructive. Ce Congrès de l’avenir se déroula sans agenda caché et nous a permis de déterminer de quelle manière la société devrait être organisée pour pouvoir améliorer les choses. Songeons, par exemple, à la réforme de l’état. Cela fait déjà cinq mois qu’un informateur, un préformateur, des clarificateurs et des médiateurs royaux tentent d’aligner les idées des différents partis politiques. Depuis cinq mois, nous voyons les politiciens faire des efforts pour essayer de ‘démonter’ les compétences fédérales, mais sans qu’ils ne parviennent toutefois à créer un meilleur modèle. Il incombe cependant à ces politiciens de décider à quel niveau ils souhaitent atteindre des résultats acceptables pour les employeurs et les entreprises et ce sans qu’il ne soit porté atteinte à la solidarité, car nous craignons de plus en plus que les plans proposés ne fassent qu’engendrer des tracasseries administratives, tout en dissociant encore plus les travailleurs et en obligeant les régions à se faire concurrence. Gonzales Stubbe, administrateur délégué du secrétariat social ‘Groupe S’, l’avait déjà signalé au niveau du calcul salarial: “Du point de vue économique, c’est de la folie et tout cela ne conduira qu’à un appauvrissement général, car le coût de tous ces tracas sera automatiquement répercuté sur quelqu’un.” L’intention des électeurs ne fut certainement pas de donner mandat aux politiciens pour effectuer une réforme de l’état qui aille de pair avec davantage de frais et d’inégalité. Nous devons partir du principe que leur intention, tout comme celle de notre syndicat, est de créer un modèle de société propice à chacun.
lundi 11 octobre 2010
Edito Transcom Info Octobre 2010 : Le temps des défis
L’impasse politique actuelle devient de plus en plus inquiétante pour notre position concurrentielle en Europe et au niveau mondial. Cela fait déjà des mois que l’on discute à propos de la réforme de l’Etat, mais les négociations relatives à la politique socioéconomique n’ont toujours pas été entamées et ce malgré le fait que des milliards d’euros doivent être économisés afin de pouvoir sortir de la crise budgétaire. Des solutions structurelles s’avèrent donc nécessaires. Il a été demandé au Premier ministre actuel de faire le maximum pour préserver le bien-être social et économique de chacun durant cette très longue période d’affaires courantes. Ceci n’impliquant aucune forme d’élargissement de compétences, nous sommes obligés de suivre passivement ce jeu d’échecs entre politiciens. Au vu de ces circonstances, un accord interprofessionnel est encore bien loin. Bien qu’il s’agisse d’un accord entre employeurs et travailleurs, nous dépendons, en effet, aussi d’un gouvernement à part entière qui soit en mesure de prévoir des fonds pour réaliser un tel accord ou de contracter des engagements au sujet de la politique sociale et économique pour les années à venir. Voilà donc un pronostic peu souriant pour les prochains mois. Les défis sont pourtant énormes, tant en Belgique qu’en Europe. C’est pour cette raison que nous avons manifesté le 29 septembre avec les syndicats européens. Le taux de chômage demeurera encore élevé pendant un certain temps. A défaut de réformes au sein des marchés financiers, une nouvelle crise risque de s’annoncer. Nous sommes confrontés à une croissance de la mondialisation, mais également de la concurrence. En outre, il y a la hausse incessante des frais liés à la santé et aux pensions due au vieillissement de la population. En même temps, nous devons contrer le réchauffement de la terre et rechercher des sources d’énergie durables. Il est donc grand temps que les politiciens assument leurs responsabilités et prêtent attention au signal que nous avons donné lors de la manifestation européenne du 29 septembre à Bruxelles. Il nous reste encore à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette action.
Euromanifestation à Bruxelles le 29 Octobre 2010 |
jeudi 16 septembre 2010
Edito Transcom Info Septembre 2010 : La vigilance s’impose
Espérons que les vacances d’été de 2010 ont pu répondre aux attentes de chacun d’entre vous. Au niveau de l’économie, nous pouvons – tout en demeurant prudents – parler d’une certaine forme de reprise. Bien que des pièges puissent encore apparaître, les consommateurs reprennent tout doucement confiance. Et cette confiance est nécessaire afin de pouvoir redresser la situation et stimuler la croissance économique qui, à son tour, permettra de créer plus d’emplois et de prospérité. A terme, la vérité sur ce qui s’est vraiment passé sera connue. Il est cependant certain que les circonstances macroéconomiques ont changé. La Chine est devenue la seconde puissance du monde, ceci au détriment du Japon. La question est de savoir comment les autres puissances vont réagir à cela et quel sera l’impact sur notre économie nationale et mondiale. La situation nationale est, bien évidemment, également déterminée par la formation du gouvernement. Tout comme il y a trois ans, la problématique socioéconomique est mise de côté pour faire place aux négociations communautaires. Lorsque le gouvernement aura été formé, il faudra examiner le plus vite possible de quelle façon il sera possible d’économiser 25 milliards d’€ d’ici 2015. En tant que syndicat, il nous faudra rester extrêmement vigilants. Les tentatives d’atteinte à la sécurité sociale, aux pensions publiques, au principe d’indexation,… ne tarderont pas. Comme syndicat, nous devrons nous imposer en vue de pouvoir préserver nos acquis et protéger l’ensemble des travailleurs. Il y a suffisamment d’alternatives pour faire des économies sans que la majorité de la population ne doive en subir les conséquences. Il est, en effet, inadmissible que nous devions payer l’addition suite à une gestion défectueuse des politiciens qui, en temps de croissance économique, ont manqué de prudence avec les réserves prévues ou des banques qui sont responsables de la crise financière. Des syndicats forts sont donc, plus que jamais, nécessaires pour pouvoir contrer l’effritement des droits sociaux.
samedi 14 août 2010
jeudi 12 août 2010
42ième congrès de l'ITF : réunion pléniaire
Nous voilà arrivés à la dernière journée de ce congrès, ce matin encore nous avons écouté nos amis Turques nous parler de leur combat contre UPS et le congres à réitéré sont soutient aux syndicalistes Iranien emprisonnés. Les dernières discussions sur les motions ont lieu en ce moment et nous espèrons pouvoir vous donner le nom du nouveau président de l'ITF très rapidement. Nous vous remercions d'avoir consulté ce blog couramment et nous espérons que vous l'avez trouvé intéressant. Nous vous saluons et espérons vous voir bientôt en Belgique.
42ième congrès de l'ITF : Les violations des droits syndicaux dénoncées lors de l’ouverture du Congrès
La solidarité avec les travailleurs et travailleuses mexicains se profile comme l’un des grands sujets de discussion du 42ème Congrès de l’ITF. Lors de la cérémonie d’ouverture, l’accent a été placé sur le combat mené par les syndicats au Mexique – et dans d’autres pays – pour défendre leurs droits.
Dans son discours prononcé hier lors de la plénière, Randall Howard, Président sortant de l’ITF, a déclaré : « L’ITF ne tolérera pas les violations flagrantes des droits humains et syndicaux. … L’assassinat de syndicalistes est monnaie courante en Colombie. Au Costa Rica, le gouvernement prive les dockers de leurs droits. Au Mexique, beaucoup de syndicats jaunes signent des ‘accords de protection’ qui font les affaires de l’employeur, mais pas celles des salariés. »
De son côté, Benito Bahena, coordinateur national de l’ITF, membre du Comité exécutif de l’ITF et Secrétaire général du syndicat des transports urbains électriques ATM, a déclaré : « Malheureusement pour les Mexicains, nous traversons une période extrêmement difficile pour la classe ouvrière, le pays ayant à sa tête un gouvernement d’extrême droite peu scrupuleux qui entend supprimer les activités sociales et syndicales en réduisant de manière drastique les droits sociaux, humains et syndicaux. »
Pour dénoncer ces violations, l’ITF mène une campagne percutante en faveur des droits syndicaux partout dans le monde, y compris au Mexique. Une pétition organisée dans le cadre du Congrès sera remise lundi prochain (9 août) au gouvernement mexicain. Celle-ci appelle à l’établissement d’un dialogue sur la liberté syndicale pour les travailleurs et travailleuses mexicains, et porte également sur les violations des droits dans le secteur pétrolier off-shore. Certaines sociétés, dont l’entreprise publique Pemex, exerceraient en effet des pressions sur les personnels pour qu’ils se montrent moins regardants en matière de sécurité.
Antonio Fritz, Secrétaire régional américain de l’ITF, a expliqué : « Les violations des droits humains et une multitude de syndicats ‘jaunes’ garantissent à Pemex et à d’autres sociétés de ne pas avoir à se soucier de considérations telles que la sécurité et les salaires décents. »
« Voilà pourquoi l’ITF cherche à dialoguer avec le gouvernement fédéral et les grands employeurs du secteur pétrolier off-shore pour établir une coopération vers un modèle durable. »
Un symposium sur les violations des droits syndicaux dans divers pays, dont le Costa Rica, le Guatemala et l’Iran, mais axé tout particulièrement sur le Mexique, se tiendra aujourd’hui dans le cadre du Congrès.
Les délégué(e)s et le personnel de l’ITF se rassembleront le dernier jour du Congrès (12 août) dans le centre de Mexico pour manifester leur solidarité avec les affiliés mexicains, qui se battent contre l’oppression et réclament de véritables droits syndicaux.
Et d’ajouter : « Nous ferons le nécessaire pour permettre à nos jeunes de participer à la mise en œuvre de la stratégie Des syndicats forts – Un transport durable. »
Dans son discours prononcé hier lors de la plénière, Randall Howard, Président sortant de l’ITF, a déclaré : « L’ITF ne tolérera pas les violations flagrantes des droits humains et syndicaux. … L’assassinat de syndicalistes est monnaie courante en Colombie. Au Costa Rica, le gouvernement prive les dockers de leurs droits. Au Mexique, beaucoup de syndicats jaunes signent des ‘accords de protection’ qui font les affaires de l’employeur, mais pas celles des salariés. »
De son côté, Benito Bahena, coordinateur national de l’ITF, membre du Comité exécutif de l’ITF et Secrétaire général du syndicat des transports urbains électriques ATM, a déclaré : « Malheureusement pour les Mexicains, nous traversons une période extrêmement difficile pour la classe ouvrière, le pays ayant à sa tête un gouvernement d’extrême droite peu scrupuleux qui entend supprimer les activités sociales et syndicales en réduisant de manière drastique les droits sociaux, humains et syndicaux. »
Pour dénoncer ces violations, l’ITF mène une campagne percutante en faveur des droits syndicaux partout dans le monde, y compris au Mexique. Une pétition organisée dans le cadre du Congrès sera remise lundi prochain (9 août) au gouvernement mexicain. Celle-ci appelle à l’établissement d’un dialogue sur la liberté syndicale pour les travailleurs et travailleuses mexicains, et porte également sur les violations des droits dans le secteur pétrolier off-shore. Certaines sociétés, dont l’entreprise publique Pemex, exerceraient en effet des pressions sur les personnels pour qu’ils se montrent moins regardants en matière de sécurité.
Antonio Fritz, Secrétaire régional américain de l’ITF, a expliqué : « Les violations des droits humains et une multitude de syndicats ‘jaunes’ garantissent à Pemex et à d’autres sociétés de ne pas avoir à se soucier de considérations telles que la sécurité et les salaires décents. »
« Voilà pourquoi l’ITF cherche à dialoguer avec le gouvernement fédéral et les grands employeurs du secteur pétrolier off-shore pour établir une coopération vers un modèle durable. »
Un symposium sur les violations des droits syndicaux dans divers pays, dont le Costa Rica, le Guatemala et l’Iran, mais axé tout particulièrement sur le Mexique, se tiendra aujourd’hui dans le cadre du Congrès.
Les délégué(e)s et le personnel de l’ITF se rassembleront le dernier jour du Congrès (12 août) dans le centre de Mexico pour manifester leur solidarité avec les affiliés mexicains, qui se battent contre l’oppression et réclament de véritables droits syndicaux.
Et d’ajouter : « Nous ferons le nécessaire pour permettre à nos jeunes de participer à la mise en œuvre de la stratégie Des syndicats forts – Un transport durable. »
mercredi 11 août 2010
Mexico : Aux alentours de la ville
Avant-hier, nous avons eu l’occasion de visiter la région autour de Mexico, nous étions curieux de voir la banlieue de la ville, de découvrir comment vivent les nombreux Mexicains qui habitent cette région.
![]() |
Favelas de Mexique |
Nous nous sommes déplacés en voiture pour sortir de la ville et nous avons roulé environ 40 km avant de nous trouver dans la campagne environnant la ville. Plus nous éloignions du centre, plus la pauvreté devenait prégnante. Le long du long serpent qu’est l’autoroute qui nous amenait vers l’extérieur de la cité se tenait des gens extrêmement pauvres, qui attendaient des bus souvent délabrés ou tout simplement des camions pour se rendre a leurs travailles. Ces gens descendaient des hauteurs longeant l’autoroute, hauteurs sur lesquelles se trouvent les favelas dans lesquelles ils habitent et ce triste spectacle c’est reproduit pendant les 40 kilomètres qui nous amenaient à l’extérieur de la cité. Nous avons compris que c’est dans ces endroits que vivent les 10 millions de gens qui n’ont pas d’existence officielle dans la ville de Mexico. Nous avions déjà découvert l’existence d’une grande pauvreté dans la ville lors de nos déplacements entre notre hôtel et le lieu de congrès, les nombreux enfants qui mendient pour survivre, mais également une économie informelle, ou l’on vend copie de cd, DVD, nourriture, enfin tout ce que l’on peu proposé facilement dans la rue.
Mais ce que nous avons vu à l’extérieur de la ville nous a touchés encore plus, car l’on devine facilement que ces hommes et ces femmes se trouvent tous les jours face au défi de savoir comment ils vont se nourrir, nourrir leur famille, simplement être en vie dans ces endroits qui ne peuvent qu’être les berceaux de la criminalité. Dans cette région se développe également des lotissements ou vivent les moins pauvres ou les plus nantis, ces lotissements sont entourés de mur, de barbelés et sont surveillés par des gardes armées.
On y trouve des écoles des terrains de sport, commerce, etc…. Ces quartiers sont des lotissements privés et on nous a laissé entendre que certaines firmes les construisent pour loger leurs travailleurs, il n’est pas difficile de comprendre la main mise des entreprises sur leurs travailleurs habitants dans ces lotissements. A l’extérieur dans la rue la circulation est infernale, la pollution omniprésente, et la police patrouille constamment armé de riot-guns, mitraillettes et dans des véhicules superpuissants.
Aux péages d’autoroute, ils sont à côté des cabines de paysages armés au minimum d’une matraque qui à elle seule est très dissuasive. En tout cas, notre journée passée sur la route et l’autoroute nous à convaincus que les travailleurs ayant un emploi décent dans le nord industriel ont bien de la chance. Il est encore plus évident à nos yeux que des syndicats forts sont nécessaires te sont la seule solution pour pouvoir arrivé à tirer ces personnes de la pauvreté. Nous devons poursuivre notre travail pour une redistribution correcte des richesses et pour atteindre ce but la solidarité entre les syndicats du nord et du sud est indispensable. En tant qu’organisation syndicale forte et structurée nous sous devons de continuer à nous battre avec les autres pour développer une justice sociale digne de ce nom.
Mexico : L’impact d’un logo
Hier quelle ne fut pas notre surprise quand en se déplaçant dans Mexico notre regard se trouva accroché par logo peint sur un véhicule. Ce logo est extrêmement connu en Belgique, puisqu’il s’agit de celui du Groupe 4 sécurité. Nous avions une nouvelle fois là sous nos yeux, une preuve que la mondialisation des entreprises est bien avancée et que si nous voulons agir de manière utile et constructive nous ne pouvons plus le faire seul, mais bien en travaillant aussi avec les autres. Même si nous ne devons pas oublier notre travail au niveau national, rester fermer sur nous même, dans notre bulle, gérant nos seuls problèmes, finirais par scléroser notre combat et nous affaibliraient demain en nous isolant face a ces multinationales.
mardi 10 août 2010
42ième congrès de l'ITF : des syndicats forts sont nécessaires
Nous sommes au Mexique sur un continent très dangereux pour les responsables syndicaux. En Colombie, Costa Rica, les dirigeants syndicaux ... sont assassinés. Il y a quatre ans, Pedro Zamora, secrétaire général du syndicat des dockers du Guatemala était au 41e Congrès de l'ITF. Il ne peut être parmi nous aujourd'hui, car le 15 janvier 2007, il a été assassiné à cinquante mètres de chez lui sous les yeux de ses enfants. Une voiture avec cinq occupants l’attendait, ils ont tiré cent balles dans sa voiture et vingt l’ont blessé grièvement, n’étant plus sous contrôle la voiture s’est écrasé contre un mur. Un des agresseurs s’approcha alors de la voiture et l’acheva d’une balle dans la bouche tout en disant a ses enfants qu’il ne devaient pas avoir peur, car il ne voulait pas leur mort, mais seulement celle de leur père. On peut facilement imaginer le traumatisme subit par ceux-ci suite à ce crime horrible. Prenez le temps de regarder la vidéo ci-dessous et vous vous rendrez compte de la violence de ces actes et de la difficulté de protéger ceux qui défendent les travailleurs dans ces pays.
En Europe nous sommes heureusement loin de telles pratiques, mais ce n’est pas pour autant que tout est acquis. Car il est évident que les employeurs, les multinationales, ne demandent qu’une chose c’est l’affaiblissement des organisations syndicales afin de pouvoir bloquer les salaires, d’augmenter la flexibilité, de licencier plus facilement et sans indemnité. C’est pour cela qu’il faut absolument des syndicats forts, puissants, organisés et comptant de nombreux affiliés afin de pouvoir continuer à défendre les droits des travailleurs, de les améliorer, et ce, non seulement en Belgique, mais également à travers le monde afin que les employeurs ne puissent plus faire leur shopping en mettant les travailleurs en concurrence, afin de produire aux prix les plus bas, et d’engranger ainsi d’immenses bénéfices.
Il faut que les employeurs sachent qu’importe la place où ils s’installent dans le monde un syndicat fort les attend et est prêt à défendre, organiser et former les travailleurs à la défense de leurs droits. C’est de cela dont nous parlons à Mexico, du besoin de syndicats forts autour de la planète et pour finir, nous vous demandons d’imaginer ce que serait le monde du travail si les syndicats n’existaient pas…….
lundi 9 août 2010
42ième congrès de l'ITF : Réunion du comité des transports urbains
Le président de la section démissionne après huit ans de présidence, précédée de quatre ans de vice-présidence. Il a pris cette décision, car il est devenu le président de son organisation syndicale luxembourgeoise et il désire occuper son mandat à plein temps. La section confirme également son soutien aux syndicalistes incarcérés en Iran. Il est rappelé le thème du congrès et les grands points de la conférence sur le climat qui a eu lieu début de semaine. On a abordé également le droit de grève dans le monde entier, car il est mis en péril dans beaucoup de pays et cela est tout à fait inadmissible.
Naissance annoncée d'un géant
Nos amis français annoncent lors d’une prise de parole, un événement important qui nous touche de près également, c’est la fusion de Veolia et de Transdev, nous pouvons donc nous attendre à des changements en Belgique puisque Veolia y occupe une place importante dans les transports en commun.
42ième congrès de l'ITF : notre ami Marcel Zante de Burkina Faso
La fédération des syndicats des travailleurs et auxiliaires des transports du Burkina (FSTAT/B) ancienne affiliée de la FIOST, prend part aux travaux du 42éme congrès de l’ITF qui se tient à Mexico. Cette participation a été rendue possible grâce à l’appui financier de l’ex-FIOST, qui a bien voulu prendre en charge tous les frais de participation. La FSTAT/B regroupe trois syndicats de travailleurs du transport au Burkina. Il s’agit du SNTA (travailleur asecna), le SYNACFPP (chauffeur de la fonction publique et parapublique) et le SNTTB (travailleur du privé). Il faut préciser que Marcel Zante le secrétaire général de cette fédération était le responsable Afrique de la FPTT, la régionale Africaine de l'ex-FIOST. Marcel Zante est avec nous, ici à Mexico, nous connaissons bien notre ami au travers du travail important qu’il a effectué au niveau de la défunte Fiost. Il sera d’ailleurs élu au comité régional africain de l’ITF ce qui est une belle reconnaissance de son important investissement syndicale. Toute l’équipe sur place a bien entendu déjà félicité Marcel Zante pour sa nomination à ce poste.
samedi 7 août 2010
42ième congrès de l'ITF : Section Transport Routier
La « ola » de l’électricité
En revenant du congrès en direction de l’hôtel, nous avons vu des manifestants debout autour d’un rond-point et puis des deux côtés de l’avenue qui suivait, il faisait la « ola » au passage des véhicules.
Nous avons voulu en savoir plus et nous avons appris de la bouche des manifestants eux-mêmes qu’ils étaient membres de la SME (Sindicato Mexicano de la Electricistas) et qu’ils manifestaient de cette manière contre la privatisation de la Luz y Fuerza del Centro entreprise publique. Il était environ minuit le 11 octobre 2009, quand la police et l'armée ont occupé l’entreprise d’électricité. Quelques heures plus tard, dans la Gazette du Mexique ont pouvait lire un décret autorisant les entreprises publiques a été abandonné au privé.
Depuis lors, le MES organise régulièrement des actions afin de protéger les droits, des mille quarante ex-employés de l’usine. Leur protestation est devenue une véritable lutte sociale contre la privatisation et le démantèlement des droits sociaux des Mexicains.
Avec la mondialisation le grand capital a très facilement accès aux entreprises publiques dans le but de les privatiser. Nous étions confrontés là, avec des problèmes que nous connaissions bien également, cela souligne, encore pourquoi l'action syndicale internationale est essentielle et la raison évidente de la tenue d’un tel congrès afin d’organiser la lutte des travailleurs de manière internationale afin de pouvoir lutter efficacement face au grand capital.
Video:
Video:
Mexico : impressions
Comme vous le savez maintenant le 42émé congrès de l’ITF se tient à Mexico, une ville qui comptait en 2009, 21.163.226 habitant dans son agglomération. C’est la troisième mégapole mondiale derrière Tokyo et Séoul, la population de Mexico « District Fédéral, s’élève à 9.841916 habitants.
Quand nous avons atterri, il faisait noir et la ville était bien dessinée vue du ciel avec toutes ses rues éclairées. C’est la Huitième capitale la plus haute du monde, elle est bâtie à 2.216 mètres de haut et on comprend aisément qu’elle est entourée de montagne.
La circulation y est intense, dangereuse, et la pollution est omniprésente. Le gouvernement de la ville aménage des couloirs de transport public non polluants, des trolleybus et avec du matériel confortable afin de désengorger le centre-ville et de diminuer la pollution. La ville en a bien besoin, car Mexico est l'une des villes les plus sales dans le monde.
Notre hôtel est situé à environ un1 km du centre historique et 1 bon km du centre des congrès. Chaque jour, lors de l’aller et du retour nous traversons des avenues et c’est chaque fois une loterie. L'histoire d'un mexicain au un feu vert à la première intersection sort pour voir si son frère n'est pas dans l'autre sens, n'est pas hors de propos. Les feux rouges ne sont que peu respecter et les piétons doivent marcher la moitié du passage clouté pour voir les voitures s’arrêter. Nous espérons simplement que notre délégation pourrait revenir indemne en Belgique la semaine prochaine.
vendredi 6 août 2010
Le 42 éme congrès de L’ITF était précédé par le comité exécutif et la conférence des jeunes.
![]() |
Randall Howard et David Cockroft (Président et Secrétaire Général de l'ITF) |
Alors qu’aujourd’hui, s’ouvre officiellement le congrès, nous avons déjà deux jours de travail derrière nous. Mardi à eu lieu la dernière séance du comité exécutif avant le congrès auquel ont participé Jan Coolbrandt de la CSC Services Publics et Koen De Mey de notre centrale qui sont tous les deux mandatés comme observateur dans cet organe. Lors des négociations en vue de l’intégration de la FIOST à l’ITF (plus d'infos sur cette transition peut être trouvée sur notre site - cliquez ici) nous avons obtenu en tant qu’ex FIOST une représentation garantie de deux mandats d’observateur au comité exécutif qui est l’organe le plus haut après le congrès.
Pendant que nos représentants discutaient sur les résolutions soumises, une conférence intéressante se tenait dans la salle à côté. Depuis le congrès de 2006, l’ITF a entrepris la création d'un mouvement des jeunes qui a abouti ici au Mexique à une première conférence des jeunes. À la fin de cette conférence, le comité exécutif a été invité à écouter les décisions de la conférence des jeunes.
Leur première revendication est d’être pris plus au sérieux et que leur voix soit entendue. Il faut également que des liens structurels entre jeunes et adultes se renforcent et soient plus visibles. Il a été aussi discuté la manière de sensibiliser les jeunes au travail syndical international. Nos futurs jeunes nouveaux membres se trouvent d’ailleurs dans ce groupe cible. Les syndicats nationaux devraient s’efforcer de travailler à développer ce potentiel.
Le fonctionnement des jeunes sera encore abordé pendant ce congrès et nous vous en tiendrons évidemment informé sur notre blog.
jeudi 5 août 2010
42ième congrès de l'ITF : conférence sur le climat
Nous ne pouvons plus nier que les changements climatiques se font sentir de manière plus prégnante et que si nous ne faisons rien pour changer les choses nous allons droit à la catastrophe ; le transport a sa part de responsabilité dans ce problème qui nous préoccupe au plus haut point, en tant que tel, il fait partie du problème mais pas les travailleurs de ce secteur, car ceux-ci font et devraient d’ailleurs faire partie de la solution. Il semble évident que c’est une formidable opportunité pour les organisations syndicales et les travailleurs du secteur de pouvoir influer sur les modes de productions et de consommations mondiale. Afin de pouvoir modifier ceux-ci pour aller vers un nouveau modèle de production a proximité des lieux de consommations.Les jeunes syndicalistes sont les plus virulent sur le sujet car ils soulignent qu’ils devront gérer les problèmes que nos modèles de productions et de transports vont leur laisser. Certains soulignent que cette modification apportée dans le secteur du transport risque de provoquer une importante perte d’emplois et que ce n’est pas aux syndicats de prendre en main la lutte contre les changements climatiques. D’autres organisations syndicales, soulignent qu’au contraire les syndicales se doivent d’être proactive dans cette lutte afin de pouvoir influer de manière significative sur les changements inévitables que les travailleur du secteur du transport vont vivre (changements technologiques, nouvelles organisations du travail, etc…). Les représentants des jeunes des organisations allant même jusqu’à dire, je cite « que si les syndicats du transport, leurs militants et leurs membres ne s’impliquent pas immédiatement dans cette lutte, il n’y aura rapidement plus d’emplois, ni de travailleurs à devoir défendre puisque l’espèce humaine aura disparue ». Vous vous doutez donc que les débats ont été chauds et qu’ils ne sont pas encore terminés même si une résolution sera présentée au congrès afin de voir l’ITF et les organisations affiliées s’emparer du problème. A bientôt pour d’autres news du 42ème congrès de l’ITF.
mercredi 4 août 2010
42ième congrès de l'ITF : Conférence préalable sur le changement climatique
Demain, la 42ième ITF Congrès commencera à Mexico City. La CSC-Transcom a envoyé une délégation de cinq personnes à ce congrès important: Le Vice-président Didier Smeyers, Les responsables de secteur Luc Piens (chemins de fer) et Michel Claes (eau), le Secrétaire exécutif Koen De Mey et Joris Kerkhofs du groupe eau. Actuellement, nous suivons la conférence préalable sur le changement climatique et la politique que le mouvement syndical international devrait développer à cet égard. Ce soir, nous allons publier un poste sur le blog (Il ne faut pas oublier qu'il y a un décalage horaire de 7 heures). Celui qui désire plus d'informations sur le congrès ou voir des photos peut déjà visiter le site http://www.itfcongress2010.org/index.cfm/languageID/3
lundi 5 juillet 2010
Edito Transcom Info Juillet 2010 : A la recherche d’équilibres
Le Congrès de la CSC approche. En septembre, nos militants seront consultés une seconde fois, ceci afin de pouvoir concrétiser définitivement nos amendements en vue de les défendre lors du Congrès, qui aura lieu fin octobre. Il s’agira surtout de transmettre la vision de notre Centrale sur la durabilité du transport et sur la fiscalité verte. Dans le cadre des élections fédérales précédentes, nous avons cependant déjà communiqué, en avant-première, nos idées aux nouveaux dirigeants fédéraux. Une immense responsabilité pèse en effet sur leurs épaules. Des économies doivent être faites, mais en même temps, celles-ci ne peuvent pas freiner l’économie même. En outre, les objectifs climatiques nécessaires, que nous avons mis en avant, compliquent cet exercice d’équilibre. Dans tous ces domaines, le transport joue un rôle majeur. Si jamais nous faisons des économies en investissant moins dans l’infrastructure, la reprise de l’économie sera irrévocablement retardée. Et si, au contraire, nous choisissons d’investir, ce choix sera-t-il fait sur base des effets sur l’environnement ou d’un point de vue plus pragmatique ? En attendant, nous optons pour la multimodalité, étant donné que chaque mode de transport connaît des avantages et des désavantages et que le choix d’un moyen de transport doit être subordonné à des facteurs économiques, écologiques et sociaux. En ces temps de crise, nous sommes donc toujours à la recherche de choix équilibrés et nous attendons du gouvernement que ceux-ci soient les bons. Ce dernier doit nous assurer un avenir sans soucis, car tant que l’équilibre majeur, à savoir celui au niveau du budget, n’aura pas été atteint, il n’y aura qu’une victime et c’est l’homme de la rue. Nous pouvons uniquement espérer que cet équilibre sera obtenu d’une façon sociale et raisonnable. Entre-temps, nous vous souhaitons de bonnes vacances insouciantes.
samedi 8 mai 2010
Edito Transcom Info de mai 2010: Phobie des crises
Chaque soir, j’essaie de me ressaisir en allumant la télévision. Chaque soir, je veux regarder le journal télévisé, mais une peur étrange me saisit. Je tente de la refouler, mais je crains de souffrir d’une phobie des crises. La dénomination ne figurant pas encore dans le ‘Robert’, je tâche de lui attribuer une définition: une peur causée par une probabilité imminente que vous êtes sur le point d’entendre ou de lire un mot commençant par ‘crise’. Faisons un peu le point: tout débuta par une crise du crédit, qui se transforma en une crise financière pour finalement aboutir à une crise économique. Durant deux ans, nous avons été submergés par ces termes et juste au moment où nous sommes en train de remonter la pente, voilà la crise de la dette en Grèce qui frappe à notre porte comme un ‘deus ex machina’. Une crise qui nous force à regarder la réalité en face, qui nous prévient qu’un pays n’est plus maître de la concertation sociale qui a lieu au sein de ses frontières. Ce furent en effet les créditeurs étrangers qui ont imposé de lourdes conditions à la Grèce. Des acquis sociaux y furent supprimés sans discussions préalables. Est-ce le début d’une crise sociale européenne ? Certains pays se situent déjà dans la salle d’attente. Le Portugal et l’Espagne font tout pour échapper à une crise des obligations. Et la Belgique ? La Belgique accumule les crises, mais sur un tout autre terrain: une crise institutionnelle, une crise de gouvernement, une crise de régime et une crise électorale suivra probablement au mois de juin à cause d’un arrêt de la Cour constitutionnelle datant de 2003 considérant la circonscription électorale de ‘BHV’ comme inconstitutionnelle. Nous pouvons uniquement espérer que les politiciens sortiront très rapidement de l’impasse actuelle, afin qu’ils soient le plus vite possible en mesure de relever tous les défis sociaux et économiques. Peut-être qu’une plus grande crise belge pourra être évitée. Tant de crises différentes dans ce bref édito … J’espère ne pas vous avoir transmis ma phobie des crises. Et dire que nous n’avons même pas abordé la crise du climat.
mardi 20 avril 2010
Edito Transcom Info d’avril 2010: Une nouvelle génération de militants
Une fois qu’on entre dans le monde syndical, on s’y adonne généralement à vie. Un militant fait non seulement preuve d’un dévouement total en défendant les droits d’autrui, mais s’engage également à fond dans son travail. Ceci est exceptionnel dans notre société actuelle où l’individualisme et la soif du gain règnent en maître et où les idéaux et les engagements sont étouffés sous la contrainte. La CSC-Transcom est très reconnaissante à tous ses militants, étant donné que ceux-ci constituent le lien entre les affiliés et les permanents et qu’ils sont les piliers de notre organisation. Ces militants qui, durant des années, se sont manifestés dans de multiples débats, ont acquis un énorme savoir et devraient pouvoir transmettre leur capacité d’expression, leurs compétences et leur passion à de nouvelles générations pour faire poursuivre leur travail. Le travail syndical demande des efforts, mais ces efforts sont récompensés. Les résultats obtenus depuis des décennies sont immenses. La position acquise dans la concertation sociale doit être maintenue. Les atteintes portées par certains partis politiques et par les organisations des employeurs démontrent que nous ne devons pas nous endormir sur nos lauriers. Voilà pourquoi nous devons nous apprêter à passer le flambeau syndical à une jeune génération. Cet éditorial n’est pas une annonce publicitaire façonnée, mais a pour but de lancer un appel chaleureux à chacun qui se sent appelé à faire entendre sa voix dans le cadre du débat social et à défendre les autres. Dans un proche avenir, nous tenterons, à nouveau, de motiver des jeunes qui se sentent attirés par le syndicat, mais qui n’osent pas franchir le pas. Ceux qui ne souhaitent plus attendre et qui sont, d’ores et déjà, convaincus, peuvent toujours con
lundi 8 mars 2010
Edito Transcom Info mars 2010
Même les pires chasses aux sorcières, lors de l’Inquisition, ne sont comparables à ce qui se produisit dans les médias après le désastre à Buizingen. Tout le monde se mit à la recherche du responsable d’un des plus grands désastres de notre histoire ferroviaire. S’agit-il de la direction actuelle, de Vinck, de Schouppe, de Paelinck, … ? Est-ce la faute des politiciens qui, durant les années ’80, n’ont pas prévu suffisamment de budgets pour un système d’arrêt forcé ou de la Commission européenne qui a omis, trop longtemps, de standardiser le système de sécurité ? Les médias rêvent d’écrire la dernière page d’un polar et de dévoiler l’identité du coupable, mais il n’est pas question de culpabilité dans cette histoire. Aucune décision, entraînant un tel désastre, n’a en effet été prise. Il y a cependant des causes: les budgets, les empêchements techniques, les formations, la pression du travail, … A qui la faute ? Nous constatons que beaucoup de CEO sont royalement rémunérés pour assumer des responsabilités auxquelles ils échappent sans cesse. A chaque fois, l’homme de la rue doit payer l’addition. Une gestion défectueuse au sein de Carrefour et la direction met 1.700 personnes à la porte. Les responsables de la crise financière se voient, à nouveau, octroyer des boni pour leur travail effectué. Trop peu de bénéfices pour Opel et le grand patron décide de fermer l’usine à Anvers, causant, ainsi, un drame social pour 2.700 travailleurs. La seule conclusion est que les chefs d’entreprise gagnent trop pour des responsabilités qu’ils ne prennent pas. Sommes-nous, en tant que syndicat, trop idéalistes, lorsque nous rêvons d’une redistribution du capital ? Pourquoi les riches deviennent-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ? Devons-nous, finalement, croire les paroles du petit Calimero, le poussin noir, qui ne cesse de répéter: 'C’est parce qu’on est petit et faible … C’est vraiment trop injuste.' ? Il y a malheureusement plus de vérité dans ses propos que dans ce que débitent les employeurs.
mercredi 17 février 2010
Edito Transcom Info février 2010
Le mois passé, une manifestation pour plus de jobs et de respect pour nos travailleurs fut organisée. 35.000 personnes se joignirent à nous pour obtenir davantage de justice sociale. N’avons-nous déjà pas assez de problèmes dans notre pays ? Devons-nous omettre de nous occuper du syndicalisme international après les ravages que la crise créa dans nos contrées ? La réponse est simple: non ! Malgré la complexité de l’économie mondiale, les travailleurs sont, à chaque fois, considérés comme un coût par leurs employeurs, suite à quoi ces derniers partent à la recherche de pays à bas salaires en vue d’économiser des frais. Le transport et la communication jouent et ont toujours joué un rôle catalyseur pour cette globalisation. Car n’oublions pas que des millions de gens dans le monde entier travaillent dans un de nos secteurs et qu’il leur est sans cesse demandé d’être plus productifs et flexibles, parce que leurs employeurs souhaitent faire fabriquer un produit dans une zone située à 10.000 kilomètres d’ici. Et n’oublions pas non plus que beaucoup de femmes sont actives dans nos secteurs. Des femmes dont le salaire et la qualité des conditions de travail ne cessent de diminuer suite à la globalisation et qui, depuis toujours, ont été confrontées à des salaires inégaux et à diverses formes de discrimination, d’agression sexuelle et d’intimidation. La CSC-Transcom estime qu’elle doit continuer à s’engager au niveau international et à lutter afin d’obtenir des droits égaux pour les femmes au sein de nos secteurs. Voilà pourquoi de nombreux témoignages et interviews de militantes constitueront, au vu de la journée internationale de la femme du 8 mars prochain, le fil rouge de cette édition du Transcom info. En outre, vous y découvrirez un rapport du Congrès de dissolution de la FIOST, un syndicat mondial pour les travailleurs du transport dont la présidence fut assurée par notre Centrale durant plusieurs décennies, spécifiant les raisons de sa cessation et de notre affiliation auprès de l’ITF. Nous vous souhaitons une bonne lecture !
La CSC-Transcom réagit à l'accident de Buizingen
La CSC-Transcom souhaite qu’on réagisse d’une manière décente et sereine à l’accident de Buizingen. Toute notre attention va en premier lieu aux blessés et aux familles des victimes. Beaucoup de souffrance humaine a été causée et doit malheureusement être acceptée. La CSC-Transcom n’appelle pas à l’action mais comprend tout de même les réactions émotionnelles d’une partie des conducteurs de train, ils ont en effet perdu un collègue. Beaucoup sont au désespoir. Nous souhaitons que l’enquête puisse se dérouler en toute neutralité et détermine les causes de l’accident pour qu’ainsi toutes les circonstances qui ont mené à cette catastrophe puissent être découvertes afin d’éviter à l’avenir un drame semblable. Nous donnons pleinement suite à l’invitation de la ministre Inge Vervotte, afin de renforcer, en concertation avec le management et le gouvernement, les efforts pour garantir la sécurité des voyageurs et du personnel des chemins de fer. La sécurité du transport par voie ferrée demeure toutefois la plus grande priorité pour la CSC-Transcom. |
lundi 11 janvier 2010
Edito Transcom Info janvier 2010
La CSC-Transcom vous souhaite une joyeuse et heureuse année 2010, tant au niveau privé que professionnel. Traditionnellement, la période du nouvel an est LE moment de passer en revue l’année écoulée. Pendant que chaque station de radiodiffusion passe des tubes d’antan sur les ondes, nous dressons actuellement, en tant que syndicalistes, nos listes pour prêter attention aux défis de 2010 et pour préparer l’avenir. Les dossiers suivants figurent, d’ores et déjà, dans notre ‘Top 10’: les facteurs auxiliaires, le blocage du plan visant à faire passer le nombre d’assistants en escale à 3 à Zaventem, B-Cargo, le recul de l’emploi dans le secteur du diamant, la lutte contre l’exclusion menaçante des camionneurs indépendants de la directive en matière de temps de travail, la relance indispensable des activités portuaires, les économies au sein de la « VRT » et l’intégration des entreprises de télécommunication. Il est clair que tous nos secteurs sont touchés par la crise économique et que 2010 ne créera pas de climat plus favorable. La prolongation des mesures de crise est une très bonne affaire et permet à beaucoup de gens de maintenir le tête hors de l’eau, mais il ne s’agit que de solutions temporaires à un problème temporaire. A long terme, des choix seront nécessaires, afin que notre économie soit en mesure de se profiler dans un monde globalisé. Des choix qui requièrent des moyens financiers. Voilà pourquoi il est d’autant plus navrant de devoir constater que nos dirigeants politiques ne parviennent pas à limiter la dette publique. La limite psychologique, à hauteur de 100% du PNB, est presque atteinte. Concrètement, cela signifie que cette dette s’élève à 352 milliards d’EUR, ce qui constitue 50 fois le chiffre d’affaires d’une entreprise comme Belgacom. Cela revient également à dire que des sommes considérables doivent être prévues afin de s’acquitter de la dette susmentionnée, au lieu des les utiliser pour réduire le chômage, pour créer de l’emploi et pour stimuler une politique de développement innovatrice. Espérons que le gouvernement établira aussi un Top 10 avec les mêmes objectifs. Bonne année !!
La CSC-Transcom crée un ‘blog’
La CSC-Transcom souhaite connaître votre avis. Voilà pourquoi ce ‘blog’ vient d’être créé. Des nouvelles, auxquelles vous pourrez réagir, y apparaîtront régulièrement. Un fonctionnement syndical n’est possible que lorsque le syndicat informe ses membres, mais également lorsque les membres et les militants expriment leur point de vue aux responsables syndicaux. Au plaisir de vous lire !
Inscription à :
Articles (Atom)